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DÉCOUVERTE D’UN ÉCRIT MATHÉMATIQUE DU MAGHREB MÉDIÉVAL : LE COMMENTAIRE D’AL-ˁUQBĀNĪ (M. 811/ 1408 )
Lamine mellak; Allaoua amara
Lamine mellak; Allaoua amara
DÉCOUVERTE D’UN ÉCRIT MATHÉMATIQUE DU MAGHREB MÉDIÉVAL : LE COMMENTAIRE D’AL-ˁUQBĀNĪ (M. 811/ 1408 )
Al-Andalus Magreb, n° 24, pp. 1-11, 2017
Universidad de Cádiz
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Resumen: El poema de Ibn al-Yāsamīn sobre el álgebra (m. 601/1204) se considera como uno de los textos matemáticos más difundidos en el Magreb a finales de la Edad Media. Fue objeto de trece comentarios entre los cuales encontramos el de Abū ˁUṯmān Saˁīd b. Muḥammad al-ˁUqbānī (m. 811/1408). Este último fue considerado perdido por los especialistas en la historia de las matemáticas árabes. Pero después de investigaciones en las bibliotecas privadas, encontramos una copia de este comentario en una colección de astronomía y matemáticas conservada en la zagüía al-ˁUṯmāniyya de Tolga en Argelia. Como ha sido escrito por varios especialistas, este texto didáctico testimonia la difusión de comentarios y resúmenes en la enseñanza de las matemáticas en el Occidente islámico.

Palabras clave: manuscritos,álgebra,historia de las matemáticas,Saˁīd al-ˁUqbānī,Tremecén.

Abstract: Ibn al-Yāsamīn’s poem in algebra (d. 601/1204) is considered one of the most widely spread mathematical texts in the Maghreb at the end of the Middle Ages. It has been the subject of thirteen comments among which we find that of Abū ˁUṯmān Saˁīd b. Muḥammad al-ˁUqbānī (d. 811/1408). The latter was considered lost by specialists in the history of Arabic mathematics. But after investigations in private libraries, we found a copy of this commentary in a collection of astronomy and mathematics preserved in the Zaouia al-ˁUṯmaniyya of Tolga in Algeria. As it has been written by several scholars, this didactic text testifies to the diffusion of comments and abstracts in the teaching of mathematics in the Muslim West.

Keywords: manuscripts, algebra, history of mathematics, Saˁīd al-ˁUqbānī, Tlemcen.

ملخص: تعتبر قصيدة ابن الياسمين (ت 601/1204) في الجبر من أهم النصوص الرياضية التي عرفت رواجا كبيرا في بلاد المغرب في نهاية العصر الوسيط حيث كانت موضوعا لأزيد من ثلاثة عشر شرحا. ومن بين هذه الشروح، نجد شرح أبي عثمان سعيد بن محمد العقباني (ت 811/1408) الذي اعتبره المختصون في تاريخ الرياضيات العربية من النصوص المفقودة. لكن بعد بحث في المكتبات الخاصة بالجزائر، عثرنا على نسخة من هذا التعليق ضمن مجموع فلكي ورياضي محفوظ بالزاوية العثمانية بطولقة بالجزائر. وهذا النص يدل كما ذكر الكثير من المختصين على انتشار التعليقات والتلخيصات في تعليم الرياضيات في الغرب الإسلامي.

الكلمات المفتاحية: المخطوطات, الجبر, تاريخ الرياضيات, سعيد العقباني, تلمسان.

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Artículos

DÉCOUVERTE D’UN ÉCRIT MATHÉMATIQUE DU MAGHREB MÉDIÉVAL : LE COMMENTAIRE D’AL-ˁUQBĀNĪ (M. 811/ 1408 )

Lamine mellak
Université Émir Abdelkader - Constantine, Argelia
Allaoua amara
Université Émir Abdelkader - Constantine, Argelia
Al-Andalus Magreb
Universidad de Cádiz, España
ISSN-e: 2660-7697
Périodicité: Anual
n° 24, 2017


Connu pour avoir composé plusieurs poèmes et abrégés, Ibn al-Yāsamīn (m. 601/1204) et ses écrits mathématiques ont été étudiés par plusieurs spécialistes de l’histoire des mathématiques arabes comme Ahmed Djebbar, Mahdi Abdeljaouad et Touhami Zemouli, dont ils ont recensé treize commentaires de son poème algébrique([228]). Parmi ces commentaires figure celui d’Abū ˁUṯmān Saˁīd b. Muḥammad al-ˁUqbānī. Bien que les écrits mathématiques de ce dernier aient fait l’objet de plusieurs travaux, son commentaire du poème algébrique d’Ibn al-Yāsamīn reste à faire. Anissa Harbili, qui a consacré ses études à al-ˁUqbānī et à son enseignement des mathématiques([229]), a conclu que ce commentaire est introuvable([230]). Nos investigations dans les bibliothèques privées en Algérie ont permis de découvrir ce texte que nous proposons de présenter ici.

Un recueil mal identifié

Le manuscrit n° 256 de la bibliothèque de la zaouïa al-ˁUṯmāniyya (ˁAlī b. ˁUmar)([231]) de Tolga, située à 20 km. à l’ouest de la ville de Biskra en Algérie, a été depuis longtemps considéré comme un recueil de médecine. Notre lecture de ce manuscrit, composé de 130 folios en écriture maghrébine, nous a permis d’identifier 1 2 textes mis en recueil dans des conditions mal établies([232]). Cependant, l’écriture montre que le copiste de tous les textes est le même et le recueil aurait servi de manuel d’enseignement pour la période postérieure au XVIe siècle. À noter que des talismans sont rapportés dans les cinq premiers folios. Voici la répartition des textes :

  1. 1. 1- f. 6v – 21r : Šarḥ urǧūzat al-ǧabr wa-l-muqābala d’Ibn al-Yāsamin qui fait l’objet de cette note.
  2. 2. 2- f. 22v - f. 33r : Risālat al-isṭirlāb d’Abū ˁAbd Allāh Muḥammad b. ˁAbd al-Karīm al-Dukkālī.
  3. 3. 3- f. 34r - 43r : Risāla ˁalā al-isṭirlāb de ˁAbd Allāh b. Muḥammad al-Tuǧībī.
  4. 4. 4- f. 44r - 46r : Risāla li-l-mubtadiˀīn fī ˁilm al-mīqāt du Šayḫ al-Tāǧūrī. Il s’agit d’une épître composée par ˁAbd al-Raḥmān b. al-Ḥāǧǧ Aḥmad al-Maġribī al-Ṭarābulsī connu sous le nom d’al-Tāǧūrī (m. 960/1552), dont le thème traité est relatif à la mesure du temps (ˁilm al-mīqāt).
  5. 5. 5- f. 46r – 51v : Risāla fī l-ˁamal bi-l-rubˁ al-muǧīb de ˁAbd al-Raḥmān b. Muḥammad b. al-Ḥāǧǧ Aḥmad al-Tāǧūrī. Une épître du même auteur composée en Égypte dans laquelle sont exposées les méthodes utilisées pour déterminer la direction de la prière (qibla) en Égypte, la Tripolitaine et l’Afrique subsaharienne.
  6. 6. 6- f. 52r- 59v : Risāla fī l-ˁamal bi-l-rubˁ al-muǧība. L’auteur de cette épître, qui contient des tableaux astronomiques, est anonyme.
  7. 7. 7- f. 57r-59v : Risāla fi-l-ˁamal bi-l-muqanṭirāt de ˁAbd al-Raḥmān b. Muḥammad b. al-Ḥāǧǧ Aḥmad al-Tāǧūrī. Attribuée à al-Tāǧūrī, cette épître complète ses précédentes.
  8. 8. 8- f. 59v-61r : Risāla fī l-rubˁ al-maqsūm bi-l-muqanṭirāt de Šihāb al-Dīn Aḥmad al-Maǧdī (m. 850/1447).
  9. 9. 9- f. 62r- 85r : al-Durr al-manṯūr fī l-ˁamal bi-rubˁ al-dustūr. Cette épître, dont l’auteur n’est pas cité et qui serait Sibṭ al-Māradīnī (m. 907/1501), est consacrée à la science de la mesure du temps. Elle a été composée à la demande des hommes pieux (al-ṣāliḥūn) d’après ce que l’auteur avait noté dans le préambule.
  10. 10. 10- f. 85v-90r : al-Waraqāt fī l-ˁamal bi-rubˁ al-dāˀira al-mawḍūˁ fī-hi al-muqanṭarāt de Ǧamāl al-Dīn Abū Muḥammad ˁAbd Allāh b. Ḫalīl b. Yūsuf al-Māradīnī (m. 769/1367).
  11. 11. 11- f. 90v- 103r : Šarḥ aˁmāl al-rubˁ al-muǧīb de Muḥammad b. Ismāˁīl al-Muqriˀ.
  12. 12. 12- f. 103v-130r : Risāla, une épître relative à l’astrolabe attribuée à Abū Isḥāq Ibrāhīm b. Yaḥyā al-Zarqālī (m. 480/1087).

Cette liste d’épîtres reflète en fait des activités d’enseignement essentiellement de l’astronomie (11 textes) et des mathématiques (un seul texte dont l’auteur est Abū ˁUṯmān Saˁīd al-ˁUqbānī). Ce recueil aurait servi à l’enseignement pratiqué dans la zaouïa.

Un élève d’Abū ˁAbd Allāh al-Ābilī

Avant de présenter le commentaire du poème d’Ibn al-Yāsamīn, il convient de donner quelques éléments biographiques sur al-ˁUqbānī. Son nom complet est Abū ˁUṯmān Saˁīd b. Muḥammad b. Muḥammad al-ˁUqbānī al-Tilimsānī, qui appartenait à une célèbre famille savante de Tlemcen d’origine andalousienne([233]). Il naquit dans cette capitale du Maghreb central en 720/1320([234]). Il y fit ses études sous la direction des frères Ibn al-Imām, Abū Zayd ˁAbd al-Raḥmān (m. 743/1342) et d’Abū Mūsā ˁĪsā (m. 749/1347), et surtout d’Abū ˁAbd Allāh al-Ābilī (m. 757/1355), l’élève du grand mathématicien Abū l-ˁAbbās Ibn Bannāˀ al-Marrākušī (m. 721/1321)([235]).

Il occupa pendant une quarantaine d’années le poste de grand cadi dans plusieurs villes du Maghreb telles Bougie, Oran, Salé, Marrakech et Tlemcen. Il mourut dans cette dernière en 811/1408. Il fut notamment connu pour avoir composé plusieurs commentaires notamment celui de l’abrégé (talḫīṣ) d’Ibn al-Bannāˀ([236]), celui de al-muḫtaṣar fī l-farāˀiḍ d’Abū-l-Qāsim Aḥmad b. Muḥammad al-Išbīlī al-Ḥūfī (m. 588/1191), celui de la logique (al-ǧumal fī l-manṭiq) de Afḍal al-Dīn al-Ḫawnaǧī (m. 646/1248), celui des fondements de la religion (al-burhāniyya fī uṣūl al-dīn) et le commentaire du poème d’Ibn al-Yāsamīn. Les sources biographiques citent aussi son exégèse coranique et son commentaire du Muḫṭaṣar d’Ibn al-Ḥāǧib([237]).

Un commentaire du poème algébrique, al-urǧūza fī l-ǧabr wa-l-muqābala

Le commentaire de Saˁīd al-ˁUqbānī a été donc conservé dans le recueil, formant le premier texte. Celui-ci se compose de 15 folios allant de 6v à 21r. Voici le début du texte :

قال الشيخ الأستاذ أبو عثمان سعيد بن محمد العقباني رحمه الله

Le copiste insère l’auteur de ce texte au début de l’épître, ce qui permet de l’identifier. Si le titre de l’épître n’apparaît pas, son contenu ne laisse aucun doute quant au commentaire du poème didactique d’Ibn al-Yāsamīn en algèbre, al-Ǧabr wa-l-muqābala, par al-ˁUqbānī, connu aussi sous le titre de Šarḥ al-ˁUqbānī ˁalā al-yāsamīniyya. Al-ˁUqbānī rapporte le poème dont les premiers vers résument la terminologie algébrique :([238])

على ثلاثة يدور الجبر المال والأعداد ثم الجذر

Après chaque vers, al-ˁUqbānī donne des explications comme :

أقول يعني أن علم الجبر والمقابلة من أعمال أنواع علم الحساب دورانه على ثلاثة مفهومات

Le Šarḥ urǧūzat al-ǧabr wa-l-muqābala est un témoignage sur l’enseignement des mathématiques à Tlemcen au XVe siècle. L’objectif d’al-ˁUqbānī serait de rendre le contenu du poème algébrique d’Ibn al-Yāsamīn à la portée des élèves. En expliquant les vocables et les termes, il voulait faire place au savoir mathématique dans les cercles d’enseignement. Le commentaire est structuré de la même manière que celui dont l’auteur avait consacré au commentaire du Talḫīṣ d’Ibn al-Bannāˀ al-Marrākušī([239]). Le début de l’explication passe ainsi par la mention de la règle (al-qāˁida), puis la question (masˀala) puis l’exemple (miṯāl) et enfin la démonstration (al-burhān).

نذكر من كل مسألة مثالا يكون كالمقياس للمتعلم

Le commentaire est un manuel d’enseignement marqué par l’explication des problèmes concerts. Les 54 vers composant le poème d’Ibn al-Yāsamīn sont expliqués d’une manière plus facile. Mahdi Abdeljaouad a montré que ces vers sont suivis par « les algorithmes de résolution des six types d’équations canoniques du premier et du second degré (vers 15 à 35), puis par deux méthodes de résolution des équations quadratiques non unitaires, la première étant classique (2 vers) et la seconde originale (vers 38 et 39) … Le poème se termine par les règles de calcul sur les expressions algébriques (vers 40 à 53) et par une dernière prière (1 vers) »([240]).

Pour montrer l’exactitude de ses démonstrations (al-barāhīn) et sa solution des équations, il a donné plusieurs exemples fondés sur des faits réels. C’est donc à travers ce commentaire que l’auteur voulait expliquer un poème didactique. Al-ˁUqbānī termine son commentaire par ce qui suit :

ذلك ما أردنا من الله سبحانه نسأل الله التوفيق والهداية إلى أحسن طريق بمنه وكرمه وجوده وصلى الله على سيدنا محمد وآله وصحبه وسلم تسليماكثيرا كمل في يوم الأحد سابع وعشرين شعبان عام 894 هـ.

Cette date (894/1488) suscite la question du copiste ou bien l’élève qui aurait écrit le texte ou bien la transmission par oral du texte jusqu’à son passage à l’écrit en 894/1488, soit 83 ans après la mort d’al-ˁUqbānī.

L’Urǧūza et les activités mathématiques à Tlemcen

L’importance et la notoriété des écrits mathématiques d’Ibn al-Yāsamīn (m. 601/1204) dans l’enseignement ont été mises en lumières par plusieurs travaux([241]). Son poème didactique en algèbre, composé probablement à la fin du XIIe siècle, résume, comme l’a bien noté Ahmed Djebbar, « les algorithmes de résolution des six équations canoniques et les accompagne de quelques opérations sur les irrationnels quadratiques et sur les monômes ([242])». La circulation de ce poème s’explique par le fait qu’il était destiné à être comme un aide-mémoire, pour les enseignants et les étudiants dans cercles d’enseignement([243]). Son apport à la tradition mathématique maghrébine([244]) était donc quasi-inexistant, car il était déjà dépassé. Ahmed Djebbar fait remarquer que l’étonnant succès du poème d’Ibn al-Yāsamīn révèle en fait un abaissement du niveau entraînant l’abandon des ouvrages classiques au profit des écrits modestes([245]).

Si ce commentaire n’est représentatif de la tradition mathématique du Maghreb du XIVe siècle([246]), il serait un témoignage de premier plan sur le niveau d’enseignement des mathématiques à Tlemcen à la fin du XIVe siècle. Sa composition à Tlemcen par ce savant connu par sa mobilité géographique dans le cadre de son poste de cadi est confirmée par les sources narratives([247]).

L’enseignement des mathématiques au Maghreb central est donc marqué par le recours aux commentaires et aux abrégés facilitant la tâche des élèves. Ce mode de textes concentre et résume les connaissances établies dans des expressions faciles à retenir([248]). Comme il est établi pour le commentaire d’al-Qurašī (m. 580/1184) au livre du grand mathématicien égyptien Abū Kāmil (m. 340/951)([249]), celui d’al-ˁUqbānī s’inscrit dans la continuité de cette tradition d’enseignement marquant le succès du poème algébrique d’Ibn al-Yāsamīn([250]). Malgré une intense production mathématique au XIVe siècle, les historiens des mathématiques arabes la considèrent comme une reprise sous forme de commentaires, de résumés ou développements de ce qui a été déjà découvert au cours de la période antérieure([251]). Si le poème didactique d’Ibn al-Yāsamīn continuait à être enseigné et commenté jusqu’au XIXe siècle([252]), le commentaire d’al-ˁUqbānī semble avoir peu circulé([253]). Pourtant, les catalogues de savants nous livrent une liste importante de savants ayant fait leurs études en sciences rationnelles sous la direction de Saˁīd al-ˁUqbānī parmi lesquels figurent Abū ˁAbd Allāh Muḥammad al-Maǧārī al-Andalusī (m. 862/1477), Muḥammad b. Aḥmad b. Marzūq al-Tilimsānī (m. 814/1412), Abū ˁAlī b. Manṣūr al-Zawāwī (m. 770/1368) et Abū-l-ˁAbbās Aḥmad b. Muḥammad b. Zāġū (m. 845/1441)([254]).




Le premier folio du recueil




Le dernier folio du recueil




Le premier folio du commentaire d’al-ˁUqbānī

Matériel supplémentaire
Information additionnelle

BIBLID: [1133­8571] 24 (2017) 111­122

Notes
Notes
([228]) Ahmed Djebbar, « Les activités mathématiques dans les villes du Maghreb central (IXe-XVIe s.) », Actes du 3eme colloque maghrébin sur l’histoire des mathématiques arabes, Tipaza, 2-4 décembre 1990. Alger, Office des publications universitaires, 1998, p. 73-115 ; Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture : l’exemple du maghrébin Ibn al-Yāsamīn (m. 1204) », Actes du colloque Printemps de Cirta: Eclosions mathématiques et philosophiques, Constantine, 2009 ; Touhami Zemouli, al-Aˁmāl al-riyāḍiyya li-Ibn al-Yāsamīn, Thèse de magister, Alger, École normale supérieure de Kouba, 1993.
([229]) Anissa Harbili, L’enseignement des mathématiques à Tlemcen au XIVe siècle à travers le commentaire d’al-ˁUqbānī (m. 1408) au Talkhīs d’Ibn Bannā (m. 1321), Magister d’histoire des mathématiques, Alger, École normale supérieure de Kouba, 1997.
([230]) Anissa Harbili, « Taqdīm kitāb šarḥ al-talḫīṣ li-l-ˁUqbānī », Actes du colloque sur l’histoire des mathématiques arabes, Ghardaïa, 1993, p. 93 ; id., « Saˁīd al-ˁUqbānī al-Tilimsānī (1408) wa-musāhamatihi fī tadrīs al-riyāḍiyyāt fī l-Ġarb al-islāmī », Maǧallat dirāsāt, 57 (2017), p. 315.
([231]) Cette bibliothèque privée contient environ 2000 manuscrits arabes. Elle appartient à la famille dirigeante de la zaouïa dont le responsable actuel est le šayḫ Saˁad b. ˁAbd al-Qādir. Le premier catalogue des manuscrits publiés ne concerne que 500 manuscrits.
([232]) À l’exception du premier folio, le manuscrit est en bon état de conservation.
([233]) Les ˁUqbānī de Tlemcen ont fait l’objet d’une étude de Rafīq Ḫalīfī, al-Buyūtāt al-andalusiyya fi-l-Maġrib al-awṣaṭ, Mémoire de magister, Constantine, Université Émir Abdelkader- Constantine, 2008, p. 227-249.
([234]) Al-Wanšarīsī, Kitāb al-wafayāt, éd. Muḥammad b. Yūsuf al-Qāḍī, Le Caire, Nawābiġ al-fikr, 2009, p. 80-81 ; Ibn Farḥūn, al-Dībāǧ al-muḏahhab fī maˁrifat aˁyān al-maḏhab, éd. Muḥammad al-Aḥmadī, Le Caire, Dār al-turāṯ, 2011, vol. I, p. 324 ; Ibn Maryam, al-Bustān fī ḏikr al-awliyāˀ wa-l-ˁulamāˀ bi-Tilimsān, éd. Mohamed Bencheneb, Alger, Office des publications universitaires, 1986, p. 106-107.
([235]) Sur al-Ābilī et ses activités scientifiques, voir Allaoua Amara, « al-Ābilī, maître des sciences rationnelles à Tlemcen au VIIIe/XIVe siècle », Les échanges intellectuels Béjaïa – Tlemcen, éd. Djamil Aïssani, Mohammed Djehiche, Alger, Ministère de la culture, 2011, p. 41-54.
([236]) Sur le commentaire du Talḫīṣ, voir Anissa Harbili, « Taqdīm kitāb šarḥ al-talḫīṣ », p. 90-106.
([237]) Al-Wanšarīsī, op. cit., p. 81; Ibn Farḥūn, op. cit., vol. I, p. 324.
([238]) Le texte intégral de ce poème a été traduit en anglais par Mahdi Abdeljaouad, « 12th Century algebra in an Arabic poem : Ibn al-Yâsamîn’s Urjûza fi’l-jabr wa’lmuqâbala », LLULL, 28-61 (2005), p. 181-194.
([239]) Ibn al-Bannāʼ al-Marrākušī est l’un des grands mathématiciens du Maghreb médiéval. Sur ses écrits mathématiques, voir en particulier : Driss Lamerabat, Introduction à l'histoire des mathématiques maghrébines, Rabat, al-Maˁrifa al-ǧadīda, 1994, p. 85-90 ; Mohamed Aballagh, « Les fondements mathématiques à travers le Rafˁ al-ḥiǧāb d’Ibn al-Banna », Actes du premier colloque maghrébin sur l’histoire des mathématiques arabes, Alger, SNED, 1988, p. 11-23 ; Mohamed Aballagh, Ahmed Djebbar, Ḥayāt wa muˀallafāt Ibn al-Bannāˀ, Rabat, Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, 2001 .
([240]) Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture », op. cit., p. 10.
([241]) Il est considéré comme le troisième représentant de la tradition mathématique maghrébine. Il est l’auteur de trois poèmes sur l’algèbre et surtout un ouvrage en arithmétique dont le titre est Talqīḥ al-afkār bi-rušūm ḥurūf al-ġubār. Voir notamment les travaux de Touhami Zemouli, « Le poème d’Ibn al-Yāsamīn sur les nombres irrationnels quadratiques », Actes du premier colloque maghrébin sur l’histoire des mathématiques arabes (1-3 décembre 1986), Alger, Maison du livre, 1988, p. 11-23 ; Ahmed Djebbar et Marc Mayon, Les sciences arabes en Afrique, rééd. Alger, Apic éditions, 2012, p. 71-74 ; Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture », op. cit., p. 1-20 (http://www.albanna.ma/dossiers/documents/culture.pdf).
([242]) Ahmed Djebbar, Les mathématiques arabes (IXe- XVIe s.). Textes et documents, Alger, DGRSDT, CRASC, 2014, p. 32 ; id., « Les mathématiques dans l’espace méditerranéen : l’exemple d’al-Andalus et du Maghreb », History and Pedagogy of Mathematics, Jul. 2016, Montpellier (https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01349234/).
([243]) Ibid., p. 32.
([244]) Sur la tradition mathématique maghrébine, on se reportera à Ahmed Djebbar et Marc Mayon, op. cit., p. 62-91.
([245]) Cité par Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture », op. cit., p. 11.
([246]) Abdelaziz Boufrioua, « Bref aperçu des mathématiques en Occident musulman », dans Quelques aspects des mathématiques d’Ibn al-Bannāˀ de Marrakech (1256-1321), Rouen, Irem, 1995, p. 912, a résumé les principales étapes de l’évolution du savoir mathématique en Occident musulman médiéval.
([247]) Al-Wanšarīsī, op. cit., p. 81 ; Ibn Maryam, op. cit., p. 106-107.
([248]) Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture », op. cit., p. 11.
([249]) Ahmed Djebbar et Marc Mayon, op. cit., p. 69.
([250]) Ibid., p. 72. ˁAbd al-ˁAzīz Filālī, Tilimsān fī l-ˁahd al-ziyyānī, Alger, ENAG, 2011, vol. II, p. 470 a fait remarquer la circulation et l’enseignement de ce poème à Tlemcen sous les Ziyyānides.
([251]) Ibid., p. 77. Voir aussi Mahdi Abdeljaouad, « Mathématiques et culture », op. cit., p. 11.
([252]) Mahdi Abdeljaouad, ibid., p. 1-2.
([253]) Parmi les commentaires les plus diffusés, al-Māradīnī, al-Lumˁa al-māradīniyya fī šarḥ al-yāsamīniyya, éd. Mohamed Souissi, Koweit, al-Maǧlis al-Waṭanī li-l-ṯaqāfa, 1983 ; Ibn al-Hāˀim al-Miṣrī, Šarḥ al-urǧūza al-yāsamīniyya fī l-ǧabr wa-l-muqābala, éd. Mahdi Adbeljaouad, Tunis, ATCM, 2003. Sur la circulation des ouvrages à Tlemcen ziyyānide, voir ˁAbd al-ˁAzīz Filālī, op. cit., vol. II, p. 470-474 ; Ṣābra Ḫaṭīf, Fuqahāˀ Tilimsān wa-l-sulṭa al-ziyāniyya, Constantine, Ǧusīr li-l-našr wa-l-tawzīˁ, 2011, p. 333-335.
([254]) Sur les élèves de Saˁīd al-ˁUqbānī, voir Rašīd Yamānī, « Makānat al-riyāḍiyyāt bi-Tilimsān al-ziyyāniyya min ḫilāl ishāmāt Saˁīd al-ˁUqbānī », Maǧallat ˁuṣūr al-ǧadīda, 34-35 (2017), p. 152-153.



Le premier folio du recueil




Le dernier folio du recueil




Le premier folio du commentaire d’al-ˁUqbānī

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