Silence et langue.
Abstract
Partant des postulats fondamentaux de la sémiologie, nous proposons l’hypothèse que le silence relève du même acte sémique que le signe linguistique. L’existence de ce non-mot dans la chaîne verbale, serait due à la double fonction de la langue: la première, celle de code qui assure la communication inter-personnelle, basée sur le rapport arbitraire, mais fixé, entre le signifiant et le signifié; la deuxième, celle d’instrument de pensée qui permet une réconciliation du verbe et de la pensée, grâce au rapport contingent, mais mobile, entre le signe linguistique et le monde. Lors de l’échange verbal, cette spécificité inhérente à la langue provoque la perception d’un reste d’inexprimable qui pourrait intercepter la parole. Ainsi, le silence serait cette absence tendue au sein de l’activité langagière, promettant un nouvel équilibre entre le signe linguistique et l’objet.
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